Si vous suivez quelque peu le surf vous n’avez pas pu passer à côté de la nouvelle : la World Surf League a décidé de mettre en place, dès octobre 2018, les mêmes prize money pour les hommes et les femmes sur les compétitions du WCT. Cette équité sera ensuite répercutée sur les compétitions du circuit QS et les autres contests dans le futur.
La WSL devient ainsi la première et unique ligue sportive mondiale basée aux États-Unis, et parmi les premières à l’échelle internationale, à atteindre l’égalité des prix.
Sophie Goldschmidt, PDG de WSL, a déclaré: «Il s’agit d’un grand pas en avant dans notre stratégie à long terme, qui vise à promouvoir le surf féminin et nous sommes ravis de prendre cet engagement alors que nous dévoilons notre nouveau calendrier 2019. C’est la suite logique d’une longue série de mesures entreprises par la League pour mettre en valeur nos athlètes féminines, de la compétition dans les mêmes conditions que les hommes, à de meilleurs spots et à un investissement et un soutien accrus.”
Stephanie Gilmore, six fois championne du monde, a déclaré: “C’est incroyable, et je suis ravie. Le prize money, c’est évidement fantastique, mais le message véhiculé signifie encore plus. A partir du moment où les nouveaux responsables de la WSL sont arrivés, la situation des surfeuses a été transformée pour le mieux à tous les égards. Nous en sommes très reconnaissantes, mais cette nouvelle fait passer les choses à un autre niveau. J’espère que cela va servir de modèle pour d’autres sports, organisations mondiales et de façon plus générale à la société dans son ensemble. Les autres athlètes féminines et moi-même sommes reconnaissantes de la confiance qui nous est accordée, et nous avons envie d’honorer cette décision en élevant notre surf à son meilleur niveau.”
De nombreux surfeurs se sont aussi exprimés à ce sujet, comme Kelly Slater. “Les femmes sur le circuit méritent ce changement. Je suis tellement fier que le surf choisisse de mener ce combat pour l’égalité et l’équité. Les athlètes féminines de la WSL sont tout aussi attachées à leur métier que les athlètes masculins et devraient être payées de la même manière. Le surf a toujours été un sport de pionnier, et cette décision en est un bon exemple.”
Dans le prolongement de son engagement envers le surf féminin, le WSL annonce aujourd’hui trois initiatives qui seront lancées en 2019:
- Une campagne de marketing mondiale pour mettre en valeur le tour féminin, et accroître le nombre d’auditeurs et l’engagement des fans.
- Un programme d’engagement de la communauté locale pour les filles du monde entier, avec des centres pédagogiques animés par des athlètes de la WSL à chaque étape du circuit féminin pour inspirer la prochaine génération de surfeurs et surfeuses.
- Une série de contenus mensuels sur les femmes pionnières du surf, avec une première diffusion dès la semaine prochaine sur Layne Beachley, sept fois championne du monde.
Les actions de la WSL depuis 2013 en faveur du surf féminin :
- 2013: Il existait huit étapes sur le Tour féminin. La WSL mets en place 10 étapes, avec des spots de classe mondiale comme Jeffreys Bay, Fidji (remplacé par Bali), Trestles (remplacé par le Surf Ranch) et Maui.
- Depuis 2013: le prix par événement pour les femmes sur le CT a augmenté de 153%.
- 2014: La WSL paient à égalité pour le tour masculin et féminin (CT) – tous les surfeurs, hommes et femmes, gagnent le même montant moyen par surfeur.
- 2016: Les femmes participent au Big Wave Tour à Pe’ahi pour la toute première fois.
- 2017: La WSL nomme sa première femme PDG, Sophie Goldschmidt.
- 2018: La WSL met en place la première coupe du monde mixte, région contre région.
- 2018: Deux événements du Big Wave Tour (BWT) sont prévus pour les femmes: Pe’ahi et Mavericks.
- 2019: Égalité de gain totale couvrant le World Tour, le Longboard Tour, le World Junior Championships et le Big Wave Tour à compter du 1er octobre 2018 (jusqu’en mars 2019).
- Avenir: Travailler avec les partenaires des événements, et instaurer l’égalité des prize money pour toutes les compétitions QS et Pro Junior même celles non contrôlées par la WSL.
Crédits photo : World Surf League
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