Une escapade aux Canaries ça vous dit? Nous y sommes allés en janvier dernier, pour deux semaines de repos et surf, sur l’île de Fueteventura. Avec une surface de 1660 m², c’est la deuxième plus grande de l’archipel, après Tenerife. Un lieu idéal à deux pas de la France, pour changer de décor et surfer au tiède pendant l’hiver. Petit tour en quelques mots et en quelques images d’une petite île aux grands volcans.
Seule une centaine de kilomètres séparent l’extrême sud de l’extrême nord de l’île. Toutefois traverser celle-ci requiert plusieurs heures sur une route sinueuse qui passe par de nombreux volcans.
Son climat agréable tout au long de l’année, sa proximité géographique avec l’Europe et le coût peu élevé de la vie en on fait une île très touristique. A la saison creuse (l’hiver), on trouve une ambiance calme et reposante, voire un peu morte, qui attire tout de même de nombreux sportifs, qui profitent de cette salle d’entraînement grandeur nature.
Contrairement aux idées reçues (il n’y en a que pour le windsurf et le kitesurf), le surf est bien présent à Fuerteventura, et les locaux y sont moins virulents qu’à
Lanzarote. Il faut toutefois jouer avec le vent, et passer d’un côté ou de l’autre de l’île, afin de trouver les endroits abrités. Car ne soyez pas surpris : ici le vent souffle tout le temps, ou presque, et c’est à vous faire péter les plombs (oui c’est du vécu!). Qu’il soit
offshore ou onshore, ce vent puissant peut devenir pesant à la longue, surtout si vous tombez la mauvaise semaine. Toutefois, la meilleure saison pour le surf reste l’hiver, car le vent y est moins soutenu. Si vous vous y rendez en janvier, prévoyez tout de même un bon coupe vent et des vêtements chauds, car les nuits sont fraîches, les journées peuvent l’être également, et vous risquez de vous caillez pendant 15 jours (tiens, c’est encore du vécu…).
L’île regorge de spots, dont les fonds sont pour la plupart de roche volcanique, plutôt désagréable pour les pieds, votre planche et votre combinaison, en cas de vautre en entrée ou sortie de l’eau (oui bon on a compris, c’est du vécu). Ces fonds procurent à l’eau une transparence étonnante, puisque aucune particule de sable n’est en suspension pour venir troubler celle-ci. Quelques plages de sable ultra fin bordent tout de même les côtes, et peuvent être une bonne option selon l’orientation de la houle et du vent.
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Les plages sur la route de Puerto del Rosario |
Si la houle est suffisamment importante, l’île de Los Lobos, située à une quinzaine de minute de bateau de là, offre une superbe droite “kilométrique”. Composée de trois sections, dont une vraiment tubulaire, elle dispatche le monde, et permet de surfer malgré les locaux gourmands de vagues.
Pour s’y rendre, il suffit de se rendre au port de Corralejo pour prendre le bateau qui fait la traversée tout au long de la journée, ou bien sauter directement en combinaison dans le zodiac d’un local qui vous jettera au line-up une fois sur place. Un peu flippant en cas de grosse houle car ça bouge sur le bateau, on se demande à quoi s’attendre une fois arrivé sur le spot et on se retrouve seul à l’eau sans trop d’options pour rentrer. Il ne faut pas louper le créneau lorsque le bateau repasse chercher les surfeurs (et prendre son tour sinon c’est 1/2h ou 1h d’attente supplémentaire, ce qui peut être très long lorsqu’on a froid et qu’on est fatigué). Dans le cas du bateau qui fait la navette, attention là aussi à ne pas le rater, car le dernier est à 18h. Si vous le manquez, c’est une nuit à la belle étoile qui vous attend avant de prendre le prochain le lendemain matin !
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Habitations locales |
Sinon, il faut prendre sa voiture, de préférence tout terrain, et parcourir les pistes accidentées à la recherche de vagues à flan de falaises. Si la chance est avec vous, vous trouverez comme nous une jolie vague sans personne. Attention toutefois : ne dites pas que vous êtes surfeur si vous souhaitez louer un véhicule, car la location vous sera tout bonnement refusée ! Les lieux intéressants pour le surf étant situées sur des côtes bordées de pistes, les loueurs ne veulent pas retrouver leurs voitures abîmées, pleines de sable et/ou de wax, et vérifient même le toit de la voiture au retour. Prévoyez donc sangles et housses molletonnées pour transporter votre matos, et préparez votre plus gros mensonge pour louer votre bolide : vous allez évidement rouler sur ces pistes puisque c’est le plus intéressant si vous voulez surfer, mais vous ne leur direz pas !
Si les vagues font défaut, chaussez vos baskets et partez à la découverte des volcans de l’île. Au nombre de 24, ils offrent une vue imprenable sur l’île et l’océan. Des randonnées qui montent à pic sur des sols caillouteux vous attendent, attention aux chevilles ! C’est à faire sans aucun doute, mais peut-être pas les 24 volcans, car soyons francs : des cailloux à perte de vue, c’est cool, mais une fois suffit !
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Vue à l’arrivée au sommet |
Côté gastronomie, on y mange du bon poisson et des fruits de mer, mais à vrai dire tout est possible, du burger aux pizzas en passant pas de la nourriture asiatique… Fuerteventura étant très touristique, il en faut pour tous les goûts…même les moins bons.
En bref, Fuerteventura présente l’avantage d’être une escapade surf dépaysante plutôt bon marché, à deux heures d’avion seulement de la France, et qui offre un bon potentiel de vagues. Hormis les sports d’eau et les randonnées, il n’y a pas grand chose à faire sur l’île (même si c’est déjà pas mal me direz-vous!), et j’y ai trouvé l’ambiance tellement mi-touristique, mi-sinistrée, que cela m’a un peu donné le cafard à la longue. Certains tombent littéralement amoureux du rythme de vie des Majoreros (habitants de Fuerteventura), et y reviennent encore et encore. Pour ma part ce n’est pas un gros coup de cœur. Je dirais tout simplement que c’est une jolie destination, à faire une fois au moins. J’y ai davantage préféré l’Algarve, dont je vous parlerais très prochainement ici.
10 choses à mettre dans sa valise :
1. Une combinaison 3/2, l’eau est bonne mais le vent peut-être frais
2. Une planche de tous les jours, et éventuellement une planche pour les vagues plus consistantes
3. Un second jeu d’ailerons, ça peut toujours servir vu le fond, la casse est vite arrivée
4. Un kit de réparation type Solarez, pour les même raisons que celles évoquées au point 3
5. Un maillot de bain, pour dorer lorsqu’on est à l’abri du vent
6. De la crème solaire, indice 50, pour protéger visage et mains pendant les sessions
7. Des chaussons si vous avez peur de vous blesser en allant à l’eau
8. Un coupe vent
9. Des baskets pour aller crapahuter sur les volcans
10. Un appareil photo pour immortaliser les paysages magnifiques qu’offre Fuerteventura
Enfin, voici quelques images captées ça et là, pour vous faire faire un petit tour de l’île, à découvrir ci-dessous :-).
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Le port de Corralejo |
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L’île de Lanzarote |
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Le sol est composé de particules de roche volcanique |
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Orange |
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Vue des toits |
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Quartier résidentiel de Corralejo |
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Mise à l’eau qui fait mal aux pieds, à Los Lobos |
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Il ne pleut pas beaucoup à Fuerteventura |
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In the plane |
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Moulin à vent, Los Lobos |
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Le voyage était aussi l’occasion de tester 2 nouvelles planches Missyfruit, dont une pour laquelle cela aura été le seul voyage, après un petit crash sur un caillou en sortie de tube |
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Végétation locale |
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Volcan |
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Sur la route, avec un air d’Australie |
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