Le Quiksilver Pro s’est tenu pendant quinze jours à Hossegor, avec un temps splendide et une houle dingue pour enflammer les plages landaises. Des centaines de surfeuses et surfeurs venus du monde entier se pressent alors sur les spots pour profiter des belles conditions automnales, rendant les sessions parfois un peu difficiles… Récit.
Une houle longue, un vent offshore parfaitement équilibré, une météo au beau fixe, les vagues n’ont pas manqué durant les Quiksilver et Roxy Pro France 2017.
Les pros arrivés sur place depuis déjà quelques jours nous donnent un beau spectacle à voir durant leurs sessions de free surf. Aller surfer aux Culs Nuls ou à la Gravière, c’est se retrouver avec John John, Gaby, Mick ou encore Alessa (oui j’ai bu le café avec eux à côté d’eux, je peux les appeller par leurs petits noms). Les sessions sont inspirantes : voir la crème de la crème du surf exploiter les vagues du coin est toujours un plaisir. Petit détail toutefois : un pro c’est toujours bien placé, et par là il faut comprendre dix mètres plus à l’intérieur (alors que toi tu pensais déjà être late pour partir…), ça prend beaucoup de vagues et ça va très très vite sur lesdites vagues… Alors c’est bien souvent le nez en l’air à regarder le enième air reverse de JJF ou le carve monstrueux de Carissa que la session se passe.
Mais surfer avec les pros n’est au final pas si pénible : ils savent où se placer, ils ne ragassent pas, il ne remontent pas en face de peak, ils ne te font pas “yep yep ! ” pour au final rater la vague, et on arrive toujours à en chopper quelques unes. En revanche les deux cent autres boulets surfeurs venus en masse sur les spots illustrent en général bien le terme “cooks” : le bonjour en entrant dans l’eau n’est guère plus présent que le respect des règles de priorités, qui sont tout bonnement inexistantes.
Les baigneurs sont aussi là pour ponctuer les sessions de moments irréels, entre les familles qui se font faucher dans le shorebreak ou ceux qui décident de se baigner au milieu des surfeurs : je prie à chaque vague surfée jusqu’au bord pour ne pas voir Dédé et son moule-b*** (quand il en a un, Hey on a dit qu’on était aux Culs Nuls!) sortir la tête de l’eau avec un air effaré de me voir arriver droit sur lui.
Mais surfer pendant le Quik Pro c’est aussi retrouver les copains qu’on a pas vu depuis longtemps et partager avec eux de belles sessions, profiter de tous les à-côtés du contest (concerts, expos…) et surtout voir du gros niveau et se motiver (oui, car si Sierra Kerr 9 ans va surfer à la Gravière, Clémentine 31 ans et quinze ans de surf dans les pattes peut sans doute aussi le faire).
Après l’effervescence de ces quinze jours, le calme est revenu sur la côte, et la nature nous à même laissé un petit extra de belles vagues à surfer dans une ambiance un peu moins névrosée. Until next year…
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Illustration : Robin Lanei | Instagram : @Robinlanei_art
2 Comments
Je m’étais fait la même réflexion en ayant surfé avec un pro au line up, ça va teeeellleeemeeeent viteeeeeee!!! (Pourtant c’était “que” Josh Kerr)
Et entièrement d’accord, le bonjour et le sourire n’existent plus, j’ai l’impression qu’on est plus à l’eau mais dans le métro parisien un lundi matin des fois…!
C’est clair ils sont hallucinants ! Pour le sourire et le bonjour, je le fais toujours quitte à me prendre un vent. Au moins j’ai rien à me reprocher et si le mec/la fille est pas réglo à l’eau et qu’en plus il/elle n’a pas dit bonjour, je suis pleinement dans mon droit de lui faire remarquer 🙂 ET puis souvent quand on sourit ça décoince un peu les gens.