Cette semaine nous avons testé pour vous … Surfer à Lafiténia en étant une fille.
Tout d’abord, mettons les choses au clair : surfer à Lafit’ relève pour tout être vivant de la galère : parking bondé et surpeuplement au pic font partis des aléas du spot. Oui mais quand on est une fille, ça donne quoi ? Galères en plus ou privilèges ? Missyfruit a mené l’enquête …
Les coups de fils et les textos fusent depuis quelques heures : les conditions sont là ! Sortie du boulot, je fonce direction le spot du jour : Lafiténia.
Arrivée en trombes sur le parking, je découvre avec effroi qu’il ne reste plus une place pour se garer… Ma grand-mère me dirait que ça lui rappelle les foules venues applaudir les Beatles. Et pourtant, même si c’est difficile à comprendre pour ceux qui ne connaissent rien au surf, c’est bien une vague qui attire tout ce monde.
Une fois garée, j’observe les conditions. A ce moment précis, il est difficile de se convaincre que : « Oui ! Malgré les 70 copains au peak, je vais bien réussir à prendre quelques vagues. » La suite requiert plus d’une stratégie militaire que du surf :
- Se changer à toute vitesse.
- Éviter les crottes de chien sur la pelouse.
- Descendre le plus vite possible le long chemin qui mène à la plage.
- Vous pouvez maintenant vous retourner afin de vérifier que vous avez semé les 10 morts de faim qui se changeaient en même temps que vous. C’est toujours 10 chances de plus d’attraper une vague …
Ensuite 2 options s’offrent à vous : ramer au peak, ce qui reste une option suicidaire, non pas à cause de la vague, mais du nombre de personnes prêtent à vous faire une coupe courte avec leurs ailerons. Ou bien se placer à l’inside afin d’attraper la reforme, mais batailler avec les mini-pouces sponsorisés, ceux qui viennent de foirer leur vague et qui se précipitent sur celle qui vous était destinée, et tous les autres … C’est pour cette dernière que j’opte. Rapidement mes mini muscles chauffent, puisque je passe le plus clair de mon temps à me replacer, éviter les autres et balancer des « hep hep ! » pour tenter de me faire entendre par le mec qui me taxe pour la 3ème fois ! J’entends aussi ceux qui pensent trop fort « déjà que je ne prends pas beaucoup de vagues alors c’est pas une fille qui va me la faire à l’envers ! ».
Après deux heures passées dans l’eau j’ai les bras en compote, j’ai évité 8 carambolages, et je me suis fait taxer 4 fois. J’ai aussi engueulé un mec, je me suis fait éclatée par une grosse série qui décalait et … j’ai pris 7 vagues ! Et il me reste encore cette foutue côte à monter !! Pourtant je continue à aimer cette vague et j’y retourne souvent, dès que les conditions s’y prêtent. Il faut dire que le cadre est magnifique et que parfois l’ambiance y est cool.
En conclusion, être une fille à Lafit’ ne présente aucun avantage puisque ni le savoir vivre ni la galanterie ne font partie des habitudes du spot. On apprend vite qu’il vaut mieux user de sourires et de discussions plutôt que de jouer les gros bras (que vous n’avez pas, vous, fluette femme) avec le mec d’à côté qui raguasse pour la dixième fois. Cependant ne vous faites pas trop d’illusions: personne ne vous laissera de vagues, et vous aurez plus d’une fois la sensation d’être un agneau parmi les loups !
photo : Missyfruit
6 Comments
lol , c'est ca…le pire c'est la remontée…
pez
te donne la technique pez! faut marcher a reculons !! ti avez pa pensez a ca jajaja!!!
franck
7 vagues!!! c'est déjà pas mal pour un début à Lafit!!!
c'est quoi ragasser ? c'est pas breton comme expression!
Bonjour, je voulais savoir sur quel site avez vous trouvé la photo ? car il me semble que c’est moi qui l’avais prise, et je l’avais mise sur google earth. C’est la plus belle photo de lafit 😉
Bonjour Peter, c’est moi qui ai pris cette photo il y a quelques années déjà (je dirais 2011).